A la fin de ses brillantes études Aurore, normalienne, jeune orpheline, devait connaitre une décennie de « conte de fées ». A la faveur du romanesque et mystérieux mariage de sa grand-mère, qui l’avait élevée, avec le professeur de neurologie, le Comte Von Grunerwald, elle fut adoptée par ses « nouveaux parents » faisant d’elle l’unique héritière de cette prestigieuse lignée allemande. Aurore se partageait pour son grand bonheur, entre Paris, où elle enseignait à l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm, ses premiers pas de romancière déjà remarquée, et le Manoir familial des Von Grunerwald dans son parc centenaire, près d’Heidelberg la ville universitaire, berceau du romantisme allemand.
Puis s’ouvrirent pour elle des temps amers, de douloureuse solitude, avec la perte de ses parents, et de Belle sa retriever, mais aussi avec de fortes inquiétudes, face au risque de perte quasi-totale de sa fortune financière dont la gestion avait été confiée à la banque suisse dont elle contestait la loyauté. Aux prises avec sa « crise de la trentaine » où bien souvent se compare vie fantasmée et réalité vécue, Aurore s’accrochait à sa mémoire des jours heureux de son enfance pendant les vacances scolaires dans un petit village d’Auvergne.
Des souvenirs indélébiles de sa complicité avec « son âme sœur » enfant du village, Christian, partageant la contemplation des étoiles qui les fascinaient et les dégustations gourmandes de pommes « Canada » reines en Auvergne. Puis, ils s’étaient perdus de vue, sans rien oublier des sentiments qui les habitaient, ce premier grand amour d’adolescent… « que jamais on oublie. » Chris, fragilisé par les déboires de ses parents, avait cru devoir, en suscitant l’incompréhension d’Aurore, arrêter ses études pour entrer, par la petite porte, dans le monde du travail où grâce à ses talents et au soutien de ses employeurs et peut être une volonté de revanche, il avait connu une ascension professionnelle et sociale exceptionnelle dans la Banque et la Finance. Par un heureux alignement des planètes leur chemin de vie se croisèrent à nouveau.
Après toutes ces années, Chris serait-il en capacité de préserver Aurore d’une catastrophique ruine financière ? Allaient-ils savoir saisir la chance que les dieux compatissants de L’olympe paraissaient vouloir leur offrir pour faire renaître ce pudique amour de leur adolescence ? L’amour triomphe de tout et, l’un et l’autre le savaient : « les étoiles n’oublient jamais » d’accompagner l’espérance que les rêves des humains ont porté vers elles.