Pour Nicole Alquier, ce projet répondait à plusieurs objectifs : « l’accompagnement des personnes en traitement post-cancer, le soutien à l’innovation dans ce domaine, et la valorisation de la filière apprentissage, notamment dans le secteur du BTP qui connaît des problèmes de recrutement. Il s’agissait d’aider à la mise en œuvre d’une initiative solidaire entre générations, correspondant bien au projet associatif de la SMLH. »

Un peu sur la réserve au départ, face à ce projet qui sortait de l’ordinaire, les seize jeunes apprentis charpentiers et menuisiers engagés dans la construction de la cabane se sont littéralement passionnés pour leur ouvrage. Un magnifique travail d’équipe, qui a nécessité 150 heures de travail. « Ils ont développé leur créativité et démontré leur capacité à réaliser une commande exigeant d’exceller dans la fabrication ; ils en ont tiré beaucoup de fierté, surtout quand la cabane, une fois terminée, a été exposée sur la place de la Cathédrale, à Auch. Le projet les a transformés », se félicite la présidente de la SMLH 32. « Quand on voit ce que ces jeunes ont fait, on ne peut qu’être ravi de les avoir aidés », ajoute-t-elle, la section départementale ayant contribué à hauteur de 4 000 € pour l’acquisition du bois.

Pour l’heure, Cathy Gea n’envisage pas de dupliquer sa cabane : «C’est un produit unique et nous espérons en faire profiter les Gersois et les personnes de passage, de mai à octobre ». Un questionnaire d’évaluation leur sera proposé à l’issue de la séance, « pour mesurer comment les gens se sentent, avant et après », afin de mieux déterminer les effets du dispositif, car la recherche continue. « Nous voudrions également suivre une cohorte de personnes asthmatiques et mener un travail de recherche sur les odeurs, pour voir s’il y aurait un pic de phéromones à certaines heures et si certains horaires sont à privilégier ». Voilà une initiative qui ne demande qu’à « faire son miel »...